Le secteur du tourisme et des affaires de Gérone a exprimé sa ferme opposition à une mesure gouvernementale qu'il considère non seulement comme irresponsable, mais aussi comme susceptible d'avoir un grave impact économique sur les municipalités qui dépendent de l'activité touristique, mettant en péril leur avenir.
Plusieurs organisations de renom, telles que l'Association des appartements touristiques (ATA) de la Costa Brava et des Pyrénées, l'Office du tourisme de Gérone, l'Association APIO de Gérone et d'autres, ont exprimé leur profonde indignation face au décret-loi 3/2023. Ce décret prévoit une réduction significative, notamment de 40 %, de l'offre de logements à usage touristique (HUT) dans les comtés de Gérone, une mesure qui, selon ces organisations, mettrait en péril non seulement la vitalité du secteur touristique, mais aussi la stabilité économique des municipalités concernées.
La région de Gérone serait particulièrement touchée, avec 66 municipalités et 41 431 HUT. La principale inquiétude réside dans la perception que cette mesure ne tient pas compte de manière adéquate de la nature principalement secondaire de ces HUT. Ils affirment que cette mesure ne résoudra pas le problème de l'accès au logement, car nombre d'entre elles continueront d'être considérées comme des résidences secondaires.
En outre, ils soulignent les conséquences négatives possibles pour l'économie locale, avec un impact direct sur les revenus des petits propriétaires de HUT, ainsi que la perte estimée de 5 000 emplois. Selon le secteur, cette mesure peut être perçue comme une expropriation déguisée, qui pourrait donner lieu à des demandes d'indemnisation de la part des propriétaires fonciers concernés.
Les organisations critiquent le manque d'études et de données qui auraient justifié la décision du gouvernement et appellent à un processus parlementaire transparent avec la participation d'experts indépendants pour parvenir à des solutions plus efficaces. Parallèlement, il a été annoncé que des mesures juridiques seront prises pour lutter contre ce décret-loi au cours de la phase parlementaire, dans le but de protéger les intérêts du secteur et d'éviter des répercussions économiques négatives.
