Le Parlement catalan a approuvé une nouvelle réglementation sur les appartements touristiques, avec des changements significatifs par rapport à la proposition initiale du gouvernement. Le plafond de 10 appartements touristiques pour 100 habitants dans les municipalités où la demande de logements est élevée a été supprimé. Cette modification permet aux municipalités de décider si elles souhaitent fixer cette limite. En revanche, une autorisation préalable sera exigée dans 140 communes connaissant des problèmes d'accès au logement. Ces municipalités doivent élaborer un plan d'urbanisme qui sera examiné par la Generalitat, afin de s'assurer que les licences touristiques n'affectent pas l'accès au logement. Les licences auront une durée de validité de 5 ans, qui pourra être automatiquement prolongée si la planification le permet.
L'accord entre le PSC et l'ERC pour cette réglementation implique le traitement du décret-loi en tant que projet de loi, l'approbation finale étant attendue pour la session plénière de mars 2024. Cette mesure vise à unifier la réglementation sur les appartements touristiques dans toute la Catalogne, car jusqu'à présent, 85 mairies avaient adopté des approches différentes.
La proposition initiale du gouvernement visait à éliminer 28 000 appartements touristiques, mais la nouvelle réglementation devrait permettre une gestion plus équilibrée et adaptée aux besoins locaux.
Le maire de Roses, Josep Maria Martínez Chinchilla, s'oppose au décret-loi sur les appartements touristiques, arguant que la fermeture de 3 000 des 5 200 appartements touristiques de la municipalité affecterait gravement l'économie locale, étant donné que la ville vit principalement du tourisme en été.
En revanche, le maire de Vielha, Juan Antonio Serrano Iglesias, est favorable à la limitation des résidences de tourisme. Il souligne que dans le Val d'Aran, la prolifération de ces appartements a fait augmenter les prix des loyers et restreint l'accès au logement pour de nombreuses personnes, y compris des professionnels tels que des médecins et des enseignants qui ne peuvent pas se loger.